Rejet du projet de loi OGM Les écologistes espèrent un texte renforcé
Les écologistes espéraient s'engouffrer dans la brèche ouverte par le rejet du projet de loi sur les OGM mardi par l'Assemblée pour demander un texte qui renforce le droit de cultiver et de consommer sans OGM.
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Le Premier ministre François Fillon a annoncé que le texte serait renvoyé en Commission mixte paritaire (CMP) Sénat-Assemblée pour être soumis au vote des deux chambres. Pour le leader altermondialiste José Bové, "c'est une victoire historique, un moment important". "Cela montre que ce texte est un mauvais texte", a-t-il déclaré sur RTL, en demandant un "nouveau débat". Pragmatique, le porte-parole de France nature environnement (FNE, 3000 associations) ne croit pas un à nouveau texte mais espère des améliorations. "On perd du temps mais de ce pataquès parlementaire, il peut y avoir quelque chose de profitable: en Commission mixte paritaire, il est encore possible d'adopter une rédaction de ce projet de loi plus conforme au principe de précaution", a estimé Arnaud Gossement. Il espère surtout une définition du "sans OGM", ce que le texte actuel ne prévoit pas.
Pour aller plus loin :
« OGM : la France village gaulois ? » Dossier spécial à lire sur Terre-net.fr pour vous faire votre propre opinion. |
Pour Lylian Le Goff, responsable des OGM à FNE, une culture sans OGM ne doit pas contenir plus de 0,1%, soit le seuil de détection, et non 0,9% comme le prévoit l'étiquetage européen. Plus radicale, l'organisation écologiste Greenpeace espère une réécriture du texte. "Nous n'avons plus de projet de loi: il faut en réécrire un autre", a déclaré à l'AFP Arnaud Apoteker. "Ce texte ne définissait pas ce qu'est le sans OGM: c'était la porte ouverte à une contamination génétique.", a-t-il commenté. "Il faut espérer que l'ouvrage va être remis sur le métier", a-t-il ajouté. L'association altermondialiste Attac s'est félicitée du "sursaut lucide et courageux" de l'Assemblée nationale, jugeant que "les députés ont eu raison de rejeter une loi qui n'assurait pas la non-dissémination des OGM dans nos champs". "Le Parlement doit rédiger maintenant une proposition de loi garantissant une réelle liberté de produire et consommer sans OGM", a indiqué l'association.
Attac France a appelé "à sortir l'agriculture des règles du libéralisme mondial et à permettre à l'ensemble des États d'exercer leur droit fondamental à la souveraineté alimentaire en développant une agriculture paysanne de proximité". Pour l'agriculture biologique (FNAB), "après le Grenelle de l'environnement et le vote d'aujourd'hui, le passage en force serait vécu comme un déni de démocratie".
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